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6 septembre 2010

Des heures et des heures

Léa n’a pas choisi d’être volontaire, non parce que le dimanche serait tabou mais par défaut de transports publics desservant la zone d’activité commerciale René-Monory. La direction des ressources humaines de Mill’s 99 en conclut ce que toute direction de cette espèce, soucieuse d’éviter elle-même la faute professionnelle, conclut en pareil cas.
Léa demanda des heures en plus à Pridami. Lucinda en obtint en fin d’après-midi, après une pause de quatre heures, trop longue ou trop courte, parce que c’est bien parce que c’est vous, Lucinda, pour remplacer, lui dit-on en soulignant sa chance, un congé de maternité.
Maurice distribue toujours des prospectus deux fois par semaine. Les chiens le détestent un peu plus à chaque passage. Les fentes des boîtes aux lettres sont à peine plus aimables.

— « Mattis s’assit bien droit sur le banc de nage, posa les rames toutes prêtes — et puis il n’y avait plus qu’à attendre.
De ce côté-là du lac, il n’y avait personne qui fît mine de vouloir traverser. Mais il va sans dire qu’il y avait deux côtés à surveiller, aussi prit-il le large au bout d’un moment. Mattis n’avait pas d’horaires fixes de passages, et il était passionnant d’essayer la barque après tout ce travail de calfatage. Et puis, c’était plus beau d’avoir enfin trouvé un travail fixe. Fini d’attendre la commisération des gens dans les fermes, plus de journées de travail impossible avec les forts et les sages. »